FOLIE MEURTRIERE - DVD - 9,99 €

FOLIE MEURTRIERE

1972. Italie/Espagne. Réal.: Toni Valerii. Scén.: Franco Bucceri, Roberto Leoni, José G. Maesso, Tonino Valerii. Int.: George Hilton, William Berger, Marilu Tolo, Patty Shepard, Helga Line. Prod.: B.R.C. Produzione. Distr.: Neo Publishing.

Bon, déjà, il ne faudrait pas se tromper de Folie meurtrière. Mourir, d’accord, mais pas avec n’importe qui. Ne pas confondre en effet Too Scared to Scream, de Tony lo Blanco (Folie Meurtrière chez MGM), The Freeway Maniac, de Paul Winters (Folie Meurtrière au Festival d’Outre-Tombe (mais si, ça existe), et bien sûr le Folie Meurtrière de Marvin J. Chomsky (un esthète !), appelée originellement The Deliberate Stranger.
Le nôtre se titre Mio caro assassino (alias «flûte, j’ai encore raté ma couleur au Texas hold’em poker». Ou quelque chose d’approchant !), de Tonino Valerii, un brave qui s’illustra surtout dans le western italien et que Leone considérait comme l’un des meilleurs (traduisez par «un des meilleurs, après lui», bien sûr).
Folie Meurtrière annonce un tantinet Les Frissons de l’angoisse avec son énigme glacée dont la clé se dissimule derrière un dessin d’enfant grifonné sur un cahier de brouillon. L’auteur possèdeun certain style et la première séquence en témoigne, d’un sadisme ironique visualisée de manière imperturbable. Un homme fait signe au conducteur d’une escavatrice de forer un peu les fonds d’une rive voisine. La benne s’approche, les pinces s’écartent, l’homme indique au chauffeur que c’est bon, là, qu’il peut y aller, et contre toute attente, les pinces s’en vont saisir la tête du malheureux ébahi, le soulève du sol et laisse retomber le tout en deux morceaux : la tête et le corps !
Cette inhabituelle entrée en matière ne fait qu’annoncer la mort d’une fillette, pièce centrale de l’intrigue, qui va provoquer toute une série d’autres crimes à mesure que notre George Hilton d’inspecteur progresse dans son enquête (mais régresse dans sa vie sentimentale fournie ici en contrepoint, histoire de nous éclairer sur la psychologie du personnage).
La musique d’ Ennio Morricone accompagne chaque meurtre toujours original (couteau, scie circulaire, lecture forcée du dernier Journal officiel, tout ça...). Car, bien classique, ce giallo respecte les règles du genre en multipliant les coupables potentiels, présentant une série de personnages antipathiques au possible et jouant sur l’attente, le feutré, l’illustration sophistiqué d’un univers baroque, ceci jusqu’à l’étonnante explication finale.
Pour conclure positif, évoquons le casting féminin , car c’est du lourd ! Avec Marilu Tolo, très pulpeuse, la mythique Helga Line et la jeunette Patty Shepard qui fera bientôt carrière dans le cinéma d’épouvante espagnol, vue ici en version topless (God bless !).
Trop meurtriere, la folie...

BONUS :

Interview de Roberto Leoni (45mn10)
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