MOVIES 2000, LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS

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vendredi 2 avril 2010

JE SUIS VIVANT ! - DVD - 9,99 €



La Corta notte delle bambole di vetro

Réalisateur : Aldo Lado
Avec Ingrid Thulin , Jean Sorel , Mario Adorf...

Gregory Moore, reporter américain, est retrouvé sans vie dans un parc. Son esprit, lui, est encore vivant. Enfermé dans un corps lentement préparé pour l’autopsie, il tente désespérément de se rappeler ce qui l’a amené ici. Est-il vraiment mort ? Qui est son meurtrier ? Peut-il trouver la clé de l’énigme avant qu’il ne soit trop tard ?


Premier long métrage de son auteur, Je suis vivant (titre français décevant et bien trop explicite) est un coup de maître. Située à Prague dans un contexte social et politique un peu flou, cette œuvre étrange part d’un postulat très original laissant notre imagination en roue libre tant la situation semble ambiguë. Le film est narré en voix off par le personnage central  qui, cliniquement semble mort mais ne cesse de répéter « je suis vivant ». Voix d’outre-tombe, plongée fugace dans le surnaturel, effets de style ? Entre la vie et la mort, Gregory Moore revient sur les derniers jours qui ont subitement fait basculer son existence. On pense évidemment au chef d’œuvre de Billy Wilder, Boulevard du crépuscule, qui débutait par la voix de la victime, retrouvée assassinée dans une piscine. A la différence qu’Aldo Lado jette un trouble sur la mort présupposé de son personnage. Intéressante entrée en matière qui permet de dérouler une intrigue, ponctuée de flash-blacks remarquablement mis en valeur par un montage efficace et subtil. La succession d’images mentales qui précèdent chaque retour en arrière est admirable de cohérence tant d’un point de vue narratif que graphique.
L’intrigue sur la disparition de la jeune fille, interprétée par la sublime Barbara Bach au nirvana de sa beauté, prend une tournure inquiétante et grave. Aldo Lado s’éloigne des clichés inhérents au genre et n’encombre pas son film d’un décorum kitch. La mise en scène, sobre et élégante, traduit à merveille le climat morbide dans lequel le spectateur est plongé dès les premières images. Le soin apporté au cadrage, l’utilisation judicieuse d’un décor stylisé de plus en plus étouffant, les splendides mouvements de caméra atténuent en douceur la colère que dégage ce film très personnel. 
En ce sens, Je suis vivant n’est pas un giallo mais un mélodrame politique intense. Il n’y a qu’à voir avec quelle délicatesse Lado filme l’idylle entre Barbara Bach et Jean Sorel pour saisir à quel point Je suis vivant s’éloigne des (excellents au demeurant) produits de série genre La queue du scorpion ou Nue pour l’assassin. Exit le tueur aux mains gantés, les meurtres graphiques exécutés à l’arme blanche, les digressions semi parodiques ou encore les séquences érotiques de circonstance. Aldo Lado transcende les codes usuels du giallo pour aller faire une petite virée du côté du cinéma onirique et kafkaïen de Roman Polanski.  Ce que raconte ce film est à la fois naïf et évident : la manière dont la jeunesse est brimée, corrompue par le pouvoir et la haute bourgeoisie (outrancièrement caricaturale il est vrai). Un message simple et radical, replacé dans une intrigue criminelle savamment construite, sur fond de sectes plus ou moins occultes. 
Aldo Lado déclinera ses visées politiques de manière plus frontales dans le tétanisant Dernier train de la nuit, rip off exceptionnel de La dernière maison sur la gauche. 
Pour ne pas gâcher le plaisir, la musique envoûtante d’Ennio Morricone est en parfaite harmonie avec l’atmosphère trouble et mélancolique d’une œuvre  bouclée par un dénouement amère, aboutissement logique d’un récit profondément pessimiste. A redécouvrir. Manu (Cinetrange).
Bonus :
Commentaire audio du réalisateur, portrait de Lado, interview de Jean Sorel, présentation du film par Lado, fiche technique, filmos, photos...









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