SIGNATURE DU LIVRE AVEC L'AUTEUR, NICOLAS STANZICK, LE SAMEDI 26 JUIN...
AVEC EXPO-VENTE DE DVD, PHOTOS DE FILMS, REPRODUCTION D'AFFICHES, ETC...
A la Librairie Movies 2000, 49 rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris. De 16 h à 19 heures...
jeudi 27 mai 2010
DANS LES GRIFFES DE LA HAMMER !!!
jeudi 13 mai 2010
NUE POUR L'ASSASSIN - DVD - 10,90 €
1975. Italie. Réal. et Scén.: Andrea Bianchi. Int.: Nino Castelnuovo, Franco Diogene, Edwidge Fenech, Femi Benussi, Giuliana Cecchini, Erna Schurer. Prod.: Fral Cinematografica. Distr.: Neo Publishing.
Andrea Bianchi, dont personnne n’aura oublié l’excessif Manoir de la terreur avec ses «zombies comme tout rongés par le temps» (cf. le dialogue). Le même, donc, mais une parenthèse plus tard, aborde le giallo à une époque où il faisait bon gialler. Son œuvre, admirablement photographiée par Franco Delli Colli, reprend en fait les canons du genre : arme blanche, suspense glaçant et clin d’œil appuyé au Six femmes pour l’Assassin de Mario Bava, tout en misant sur la physionomie sympathique de ses interprètes féminines. Car là, il frappe fort ! Réunir à la fois Edwidge Fenech (Cinq filles dans une nuit chaude d’été), Erna Schurer (Le Monstre du Château. Mais c’est pas elle le monstre hein...), Solvi Stubing (New York appelle Super Dragon. Un appel urgent semble-t-il) et la délicieuse Femi Benussi (Tarzana, Sexe sauvage. Oui, ce surnom de sexe sauvage, car on ne s’épilait pas encore à l’époque, et en plus ça se passe dans la brousse, donc c’est assez touffu comme histoire !), bref, réunir un pareil casting sur un même plateau, relève de l’érotomanie caractérielle. Confirmé par l’acteur Nino Castelnuovo qui présente de cette façon le beau DVD paru chez Neo Publishing trente ans plus tard : «Ma, çé oune filmé trézamousante» !
Et il a raison. A force de s’amuser le spectateur finit même par penser à autre chose, car on a jamais vu autant de fesses à l’air au mètre de pellicule impressionnée. Impressionnante aussi, Fessue Benissu (ou Femi Benussi, je sais plus, vous n’auriez pas un verre d’eau fraîche à la rédac’ ?) tourne à elle seule une scène d’au moins cinq minutes, entièrement nue, potelée, poilue, très à l’aise...
En face : le tueur ! Alors lui, il redoute le froid ou bien craint de se faire reconnaître. Bottes de moto, casque intégral, un blouson de cuir noir sur le dos. Pas de doute, l’assassin c’est bien ... Edith Piaf ! (Non c’est pas ça, je la sens moyenne cette chronique. Bon, alors, ça vient ce verre d’eau ?). Et tout ceci se déroule dans l’univers un rien sophistiqué d’une agence de top model toutes plus affriolantes les unes que les autres. Du coup, bien sûr, l’enquête piétine : le regard appuyé de l’inspecteur beauf sur la petite culotte rouge d’une d’entre elles dure à peu près une minute, montre en main mon cousin (Oui, ben un whisky, ça ira aussi... Ah, ces stagiaires !).
Bref, nu intégral contre casque intégral, les meurtres déroulent, brutaux, sadiques, sanglants, mouillés (car on perçoit un ruissellement suspect avant chaque agression (ou alors un assistant lui verse à boire à ce moment. Il a un sacré pot, lui !), et la conclusion nous révèlera enfin l’identité stupéfiante de l‘assassin qui n’est autre que... Comment ça, j’ai plus la place ? Le bas de la page, déjà ? Ah bon, tant pis. Dites donc, c’est au moins du huit ans d’âge, ce truc, et vous le faites avec des glaçons on dirait. Oui, ben versez-les moi directement sur le crâne alors, ça va me faire du bien, merci...
CA L'AFFICHE MAL (5)
."j'ai bien kiffé ton dernier Van Damme, Coco, mais j'aimerais faire ressortir davantage son côté intellectuel. Tu vois, tout dans le regard c'est ça : tu mets plus de choses dans le regard. Et pendant que tu dessines, je te récite du Van Damme dans le texte, ça va t'inspirer : Putain, cé bô, mord moi ça : "« Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut »" Génial, non, ma Môman a adoré ! Et pour les deux autres personnages, tu leur fais la tête de gars qui viendraient de comprendre le coup du "moment des cons vœux au moment d'arriver le moment de nique ta mère tout ça. Vas-y, je sens que ça vient..."
mercredi 12 mai 2010
CA L'AFFICHE MAL (4).
Ou "Mon Dieu comme je l'aimais, ma cabane au Ghana, da " ! (Dimitri Medvedev).
-"Euh, dis-voir, Coco, c'est un scandale cette affiche sur Hulk, tu sais ? Bon, enfin tu vas te racheter. Cette fois c'est du sérieux : Jean-Claude Van Damme en personne !"
- "Ah oui, patron, un grand avec une tronche de cake (Van Damme !) et des fesses de bouc (Facebook?) "
- "Non, mon petit, Van Damme est un philosophe belge. C'est lui qui a dit "Je crois en Dieu....... un plus un égale un. Y'a Jean-Claude, y'a Dieu, dans le même corps. Si on peut s'unifier, on devient ce qu'on appelle les miracles, et chaque personne a le seigneur en soi. We're all one. Je crois VRAIMENT en Seigneur.", il a dit aussi un jour "merde alors, je vais encore rater mon train" ! (on a beaucoup ri !) mais là n'est pas la question. Je voudrais que tu me fasses ressortir le côté "muscles" de sa personnalité profonde. Oui, c'est ça, du muscle, mais sans exagération, hein, je te fais confiance ! Voilà, c'est tout. Comment ? Te payer ??? Ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah.... Ils sont décidément impayables ces dessinateurs !!!"
CA L'AFFICHE MAL (3)
Parfois, l'artiste Ghanéen ignore tout du pic à illustrer, alors le patron explique :
-"Oui, donc, c'est un savant, blanc, qui voit rouge après le décès de sa femme à dorer, Le malheureux broie du noir et rit jaune quand des rayons gammas (tous tissus...) le transforme en monstre vert aux yeux aussi violets qu'une chèvre coursée par un légionnaire ("elle sentait bon le chèvre chaud" chantonne souvent après l'irréparable le militaire un peu gris... Ce qui n'a d'ailleurs aucun rapport, sinon sexuel, avec notre sujet...). Oui, le gars super balèze, là, c'est Lou Ferrigno (Gardarem Lou Ferrigno, humfff ! humff... elle est bonne ! Non, au Ghana ça fait pas rire ?). Bien, enfin bref, je t'annonce la couleur , coco: tu me remets ton dessin pour demain midi sans faute, sinon ça va chier ! allez, vas-y, cours, je t'attends déjà."
Et l'artiste repart avec une peur bleue sûrement communicative qui va lui en faire voir de toutes les couleurs, avec le risque de les confondre au moment opportun d'étaler son art sur une modeste toile déjà frémissante....
CA L'AFFICHE MAL (2)
Conscient de semer ainsi la bonne parole, ces super-héros de l'ombre tâchaient de contenter un public, méfiant par nature, qu'il s'agissait dès lors de flatter quelque part (non, pas là, un peu plus haut !).
Ayant ouï dire que le prédator était joué par un Noir ("ah oui, j'ouïs" criait le bien heureux dessinateur qui le démasque (et le décasque), pour mieux nous livrer ce rastaquouère devant beaucoup à la poupée vaudoue de "La trilogie de la terreur", tandis que son collègue lettriste résume bien l'action d'un lapidaire "il arrive en ville avec quelques jours à tuer" (ironie glacée d'un joyeux luron... et pourtant lettriste).
Admirez au passage la chevelure, les sourcils faustiens et la bonne santé de cet écureuil tellement bien monté (aux arbres....) qu'il porte ses noisettes à l'arrière-train. Belle bête quand même ! Et maintenant, un petit coup de Predator 3 ?
"Non, ça ira, merci" !
JPP.
CA L'AFFICHE MAL (1)
Le Ghana est un charmant pays légèrement plus petit que l'Oregon, situé en Afrique de l'Ouest, entre la Côte d'Ivoire et le Togo, juste en dessous du Burkina Faso, pour ceux qui connaissent le coin ! Là-bas, la distribution des films connaît des fortunes diverses. Au début des années 80 les belles salles équipées en 35 mm, vestiges des fastes de l'Empire Britannique, ont disparu depuis belle lurette.
Une firme s'avisa de répandre la bonne parole dans les coins les plus reculés et, ne disposant pas du matériel nécessaire, chargea quelques artistes locaux, d'imaginer à leur guise, non pas le visuel le plus conforme, mais le poster idéal censé impressionner une population encore novice en la matière. Parfois, l'artiste se faisait sa propre idée du film et l'interprétait à sa façon, parfois, faute de n'avoir pu le visionner à temps, il se le faisait raconter par un copain, s'avisant alors de reproduire avec toute l'imprécision que l'on suppose l'enthousiasme de son informateur. Plus tard, avec le développement de la vidéo, certaines boutiques fleurirent ça et là, nommées Lovers Teshie Club, Pal Mal Video Club Tudu, Wall Street Video Club, Rolls Royce Video Club Accra (tenue par deux morues... Non, j'extrapole !), Princess Osu, ou encore Ziggy Video, rendant ainsi la distribution des titres encore plus confidentielle, et, bien sûr, les visuels encore plus extravagants. En fait, les artistes obtenaient ainsi license d'ajouter à leur gré certaines scènes afin de rendre l'affiche plus attractive, connotant volontiers au passage des thèmes locaux, comme cette prolifération de têtes de mort, membres coupés, bestiaire approximatif, et notamment serpents, le tout brossé en des couleurs assez criardes propres à frapper les esprits.
Et, à propos d'esprits frappés, cela donne des résultats inattendus, comme ce visuel de Cobra où le gars a dû se dire "Un film titré Cobra comporte sûrement un serpent quelque part " ! Et de balancer ce reptile hilare dans son poster, euh, comment dire ? dans son poster rieur. Dieu soit loué un fier Stallone relooké Terminator l'attend de Piied ferme. Comme ils disent à Télérama, "ça va chier velu dans l'ventilo" !
JPP.