Universal, après Dracula, Frankenstein et La Momie, aborde ce nouveau thème et, pour se faire, décide d’adapter quasiment texto le roman d’H. G. Wells. Tout juste y remarque-t-on le déplacement de certains personnages et aussi l’apport du délire mégalomaniaque du héros, rêvant sous l’emprise de la monocaïne contenu dans le sérum, d’asservir le monde entier, de puiser sans fin dans les réserves d’or et, tandis que l’héroïne lui vante «les calmes soirées à passer encore ensemble», de s’enfoncer dans des considérations nettement moins prosaïques : «Non, le monde entier vivra dans la terreur, et même La lune aura peur de moi» (!).
James Whale respecte le récit de l’auteur à décrire la vulnérabilité de son héros, cherchant en vain à retrouver son état originel, trahi par la faim, le froid, et aussi par son entourage, lâche, cupide, ou tout simplement terrorisé. Ce pathétisme est cependant balancé de façon étonnante par le réalisateur au moyen de quelques séquences humoristiques, notamment à l’encontre des pauvres policiers dépassés par les événements, avant de noircir le personnage pour mieux préparer sa chute. Tel le monstre chassé par la société normalisante, tel le loup-garou, ou son propre voisin d’expérience, le Dr. Jekyll, Griffin retrouve de plus en plus difficilement son esprit sain (?). Il provoque ainsi quelques meurtres, va jusqu’à faire dérailler un train et trouve sous les balles des policiers à la fois son châtiment et sa rédemption car, à l’instar des monstres cités plus haut, il regagne en mourant visage humain (en l’occurrence celui de Claude Rains apparaissant pour la première fois à l’image, et accessoirement à l’écran, puisqu’il s’agissait de son premier rôle).
Bonus
Dossier L'Homme Invisible se dévoile
Commentaires du film par l'historien Rudy Behlmar
Les photos de la production
jeudi 8 avril 2010
L'HOMME INVISIBLE - DVD - 5,90
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